Une palette de couleurs s’invite au sein de nos plus belles marques joaillères

Malachite, lapis-lazuli, turquoise, cornaline… les gemmes colorées s’imposent de plus en plus sur le marché de la haute joaillerie pour faire face à la raréfaction des pierres précieuses, et plus précisément celle du diamant.

Bien que celui-ci reste la gemme de référence, les plus belles marques de joaillerie s’ouvrent au marché des pierres ornementales, fines ou dures pour proposer des pièces plus volumineuses et ainsi respecter l’équilibre des collections.

De plus, la crise sanitaire a fragilisé le secteur du diamant. En effet, les différentes mesures de confinement pour enrayer l’épidémie ont mis à mal cette industrie où l’aspect humain est primordial tout au long de sa chaine. La majorité des ventes s’effectuant dans les boutiques de joaillerie, leurs fermetures ont par conséquent participer à cette fragilisation.

Malgré une légère reprise, la guerre en Ukraine a de nouveau bousculé les choses. Selon The Guardian, le commerce issu des mines diamants serait en partie détenu par le gouvernement russe et pourrait ainsi favoriser le financement de l’invasion russe en Ukraine. Pour faire suite à cette annonce, de nombreuses marques telles que Chopard, Pandora ou Tiffany and co ont annoncées leur boycott.

Pour ces nombreuses raisons, les pierres dites fines et ornementales seront encore (et très certainement plus !) à l’honneur lors des collections à venir. Laurent Barrier souhaite vous présenter ces différentes pierres tendances et les créations où vous pourrez dès à présent les retrouver.

La malachite doit son nom au grec ancien «molochē », signifiant selon le contexte : « mollesse, voluptueux, efféminé » en allusion aux feuilles de la plante « mauve ».
La teinte de la malachite est très reconnaissable car elle se caractérise par un important veinage allant du vert clair au vert foncé.
Les principaux gisements de malachite se trouvent aux Etats-Unis mais aussi en France, au Brésil, en Australie, au Chili, au Congo – le premier producteur mondial – et en Israël.
Pour illustrer cette pierre, nous avons décidé de vous présentation Sauvage Privé de Roberto Coin. Une collection audacieuse qui brise les codes de la haute joaillerie en optant pour une liberté esthétique et non conventionnelle.

Le nom de la pierre se compose des mot latins “lapis” qui signifie “pierre” et “lazuli” de l’arabo-persan “d’azur”.
Comme son étymologie l’indique, le lapis-lazuli possède un bleu azur intense très souvent parsemé de petites taches dorées ou blanches scintillantes.

En joaillerie, cette pierre est généralement associée aux couleurs chaudes en raison de ces inclusions dorées. Pour les lapis-lazuli tachetés d’inclusions blanches, l’or blanc se marie parfaitement.
Le principal gisement de lapis-lazuli se trouve en Afghanistan. Cependant, les conditions météorologiques et l’accès sont si difficiles que ce gisement est exploité uniquement quatre mois par an. D’autres gisements, moins productifs, sont également présents en Angola, au Myanmar, au Pakistan, et aux Etats-Unis.

Boucheron s’est réinventé pour proposer des modèles haut-en-couleur. La célèbre collection Serpent Bohème a traversé les époques et est désormais déclinée en différentes pierres dont le lapis-lazuli.

La turquoise prend son origine étymologique du français « Pierre de Turquie » par le fait que cette pierre soit arrivée en Europe par les Turcs lors de l’époques des croisades.
Allant du bleu ciel au bleu vert, la turquoise est parcouru de veines ou de nuages.
Elle est présente autour de la mer Rouge, au Mexique, aux Etats-Unis, en Afghanistan, en Chine, en Israël, au Brésil… mais les plus belles turquoises viennent actuellement d’Iran, dans des mines situées près de Nishapur, dans le Nord-Est du pays.

La marque Messika, principalement connue pour ses diamants blancs, a élargi ses collections en s’ouvrant aux pierres de couleurs. De la malachite à l’onyx en passant par le lapis-lazuli, la cornaline et la turquoise entres autres, les pierres de couleurs sont mises à l’honneur dans la collection Lucky Move.

Le nom « jade » remonte au temps de la conquête espagnole de l’Amérique centrale et Amérique du Sud. Il vient de « piedra de ijada » qui signifie « pierre des reins » car on le considérait comme un talisman et une thérapie des maux de reins.

On compte deux types de jades : la « jadéite » et le « néphrite ». Le terme jade est communément utilisé car la distinction entre les différentes jades peut être compliqué à établir.

La jade noir est une pierre très compliquée à trouver. On la retrouve dans quatre parties du monde : au Myanmar, en Californie, au Japon et au Guatemala. C’est dans ce dernier que se situe le gisement le plus riche du monde.
Roberto Coin l’utilise entre autres lors de sa collection emblématique Princess Flower.

L’étymologie de la cornaline est assez floue : pour certains, le terme vient du grec « carneolus » qui signifie apparence de la chair. Pour d’autres, le mot provient des fruits qui poussent sur les cornouillers, réputés pour la dureté de leurs noyaux. Dans les deux cas, l’origine du mot fait référence à sa couleur rouge. En effet, c’est une pierre le plus souvent d’une couleur très vive.
Les nuances de cette pierre vont du rose clair à l’orange, de rouge vermillon à rouge brun. Elle se trouve principalement en Inde, en Indonésie, au Yémen, en Egypte, à Madagascar, au Brésil, au Mozambique, en Russie et aux Etats-Unis.
Jeux de liens, fameuse collection de Chaumet, n’échappe pas à cette tendance. Chaumet propose une réinterprétation contemporaine de cette collection en offrant une palette joyeuse composé de cornaline, turquoise, lapis lazuli, malachite, nacre etc…

Issu de l’étymologie du mot arabe « naqqarah », la nacre a toujours fasciné les Hommes. Elle possède de nombreux reflets allant du blanc argenté au crème rosé, du gris bleuté au gris violacé.

On la retrouve en Californie, en Floride, également en Australie, en Indonésie, aux Philippines, aux environs de Djibouti, à Madagascar, sur les côtes occidentales indiennes ou encore en mer d’Arabie.

L’histoire joaillère de Chopard a toujours été ponctuée par les pierres précieuses. La marque perpétue cette tradition tout en proposant d’autres pierres telles que le lapis-lazuli ou la nacre dans sa collection Happy Hearts.

Désormais, les pierres précieuses, fines ou ornementales se mélangent pour donner lieu à des créations tout en couleur avec toujours ce contrepoint lumineux. La haute joaillerie utilise les pierres précieuses dans une optique de rareté tout en élargissant leurs collections avec des pierres fines ou ornementales. Nous vous invitons à venir découvrir toutes leurs nuances dans nos boutiques Laurent Barrier.